Tableau commutateur, 1925.Dès que les installations privées deviennent conséquentes,
il est nécessaire de faire appel à des tableaux commutateurs. Cette version est capable de diriger
les appels vers 15 postes secondaires. On retrouve ce type d'équipement dans les hôtels et les petits ateliers.
Commutateur 7 voies CTTH, 1935.Ils comprennent des volets d'appel ou annonciateurs (indication et mémorisation de l'appel), des "clés" de mise en garde et de connexion vers les autres abonnés, et éventuellement un branchement vers le réseau d'état. En effet, les téléphones privés ne sont pas tous "poinçonnés état" et leur branchement sur le réseau n'est autorisé que via ces commutateurs.Répartiteur Western Electric, vers 1910.Les premiers commutateurs privés pouvaient, selon le cas, être équipés de Jacks ou de connexions à "griffes". Ces griffes sont en fait des lamelles métalliques souples accueillant une lame percée dont l'évidement est en dent de scie pour assurer un bon contact. Ce boîtier de répartition américain à fiches Jack est un compromis entre les deux : La fiche peut être soit insérée dans la prise femelle, soit glissée entre les deux lames supérieures pour la " mise en garde " de la ligne.
Intercom 8 voies, 1949.Les petits intercommutateurs pour réseau mixtes, c'est à dire comprenant un ensemble de lignes privées, associées à des lignes connectées au réseau public eurent un succès certain, tel ce pupitre d'opérateur à 8 lignes internes, et deux lignes réseau. Ils furent longtemps utilisés dans des petites entreprises, où l'achat d'un système automatique était plus couteux que d'employer une standardiste. Ce poste est équipé d'annonciateurs rotatif (le déplacement circulaire d'un volet autour de son axe avait pour but d'attirer l'attention de l'opératrice), ainsi que d'un cadran de numérotation.
Commutateur 6 voies, 1940.En 1940, l'effort de guerre restreint au strict minimum l'utilisation des métaux dans les applications civiles. C'est pourquoi tous les téléphones construits à cette époque réutilisent le bois comme matériau principal pour réaliser le boîtier. Cette contrainte s'applique notamment pour les petits standards, tel ce pupitre à 6 lignes intérieures et une ligne réseau d'un petit atelier lyonnais. |
CTTH, 1925 |
Ce petit commutateur de la Compagnie des Téléphones
Thomson Houston fut fabriqué pendant plus de trente ans,
sans aucune modification majeure. La seule évolution est
celle du combiné : la première version est équipée
d'un combiné PTT24, la dernière hérite de
celui du U43.
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CTTH, 1955. |
Elément de multiple 8 voies A.O.I.P.Dans les grands centraux téléphoniques du réseau public, les
petits commutateurs sont remplacés par des pupitres opérateurs,
ou keyboard. Il y a, en plus des clés, des dicordes
(câble dont les deux extrémités sont munies d'une
fiche Jack) destinés à connecter les abonnés. On
leur associe des tableaux de fiches complémentaires, les multiples,
pour rationaliser l'emploi des lignes. Il s'agit de tableaux comprenant les
volets d'appel et les fiches Jack de connexion. Un dicorde peut être
branché sur la ligne de l'abonné et être renvoyé vers un multiple
qu'une autre opératrice connectera. |
Copyright V. Lomba, Oct. 98, Nov. 2002 |