Ainsi pourrait-on nommer cette catégorie de téléphones dont l'esthétique n'a rien des luxueux appareils du début du siècle.
CIT - 1958Les formes arrondies rappellent le design de certaines voitures des années soixante. Ce modèle est une variante du classique U43. Il en hérite toute la partie supérieure, qui semble posée sur un socle.Ericsson - 1950Ce "poste 50" fabriqué par Ericsson au début des années 1950 était destiné aux réseaux privés. Il s'agit d'un poste simple, sans sonnerie intégrée. Il utilise le combiné U43, comme beaucoup d'autre modèles de cette époque.Picart Lebas - 1965Si certains constructeurs de matériel téléphonique s'essaient aux nouvelles tendances de la mode, d'autres, tel Picart Lebas restent conformistes. Ce poste d'opératrice pour réseau interne à 7 directions l'illustre : les formes anguleuses, la stature imposante de ce modèle le destine à un usage strictement professionnel.Télic - 1970Ils marquent aussi l'entrée du plastique dans la réalisation
de la coque, jusque là presque uniquement réalisée en Bakélite, bois ou
métal.
Ils font généralement partie d'installations privées d'hôtels
et d'entreprises.
CIT - 1962En 1962, CIT conçoit les appareils à partir d'éléments existants. Ainsi, cette version est équipée d'un combiné de la Société Industrielle du Téléphone, plus ancien que le poste lui-meme.Télic - 1960Alors que la forme des premiers téléphones est largement imposée par la fonction et la matière, l'entrée du plastique permet des fantaisies, telle ce curieux poste CIT de 1965.CIT - 1950Au sortir de la guerre, le bois a presque disparu des téléphones.
Ceci n'empêche pas certain constructeurs de proposer des
teintes proches. Ce Pupitre Opérateur de 1950 est réalisé
en Bakélite moulée d'imitation palissandre. Il permet
de recevoir une ligne réseau de type manuel, et 6 lignes
internes. La prise de ligne se fait en abaissant
le levier correspondant. Il est, en outre, muni d'un indicateur
d'appel réseau.
Télic - 1957Vers 1955, la couleur noire sur base métallique domine largement dans le monde du téléphone. Le fabricant Strasbourgeois Télic lance en 1957 une version assez étonante d'un poste multiligne, conservant une coque en métal, mais revêtue d'une laque blanc crème. L'association métal et couleur claire reste anecdotique, voire quasiment unique.
Erifon 1941En 1941, deux designers, travaillant pour LM Ericsson en Suède, déposent un brevet pour un téléphone monobloc. L'Ericofon est né. Son principal atout est de rassembler la base et le combiné dans un unique boitier. Ce concept, révolutionaire à l'époque, est repris aujourd'hui par tout les téléphones portables.Il devra cependant attendre le designer Gösta Thames, ainsi que l'arrivée du plastique ABS pour entrer réellement dans une phase industrielle. En effet, la seule matière disponible à l'époque en alternative aux bois et métal était la Bakélite. Jugée trop peu résistante aux chocs, aux rayures d'ongles, et difficile à mouler dans des formes arrondies, aucun Erifon ne sera produit en Bakélite. |
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Outre les formes, le plastique permet aussi d'autres fantaisies. Ainsi, les teintes dans la matière offrent une diversité nouvelle. Le traditionnel noir de la Bakélite cède la place au blanc, rouge, bleu et vert. L'Ericofon fabriqué par Ericsson dès 1956 signe l'entrée des couleurs vives et du design. Il est de ce point de vue un modèle particulièrement prisé. |
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L'un des sujets délicats fut son nom : la version initiale était connue sous le nom de Erifon (pour Ericsson Telefon. Ce nom étant déjà attribué à une société commercialisant des tissus ignifugés, il dû être abandonné. Par sa ressemblance au serpent, on le nomma Le téléphone Cobra, ce qui ne fut pas accepté par le grand public. Finalement, il fût baptisé Ericofon, l'Ericsson Company Telefon. Lors de son homologation, la stabilité de la position "raccroché" est jugée insuffisante. Les concepteurs le modifie en conséquence (la pointe de l'écouteur est redressée). Voir ce lien pour télécharger les documents sur l'Ericofon. |
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Copyright V. Lomba, Juil. 99, Déc. 2006 |